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Quand l'amour tourne à l'obsession

Que seriez-vous prêt.e à faire par amour ?

Il est le fils héritier d'un grand magnat du pétrole, et il est sur le point d'épouser la femme de ses rêves. Mais lorsqu'il pose son regard sur sa nouvelle assistante, il sait que sa vie ne sera plus jamais la même. Fraîchement diplômée et sur le point de se marier avec l'amour de sa vie, Rochelle n'a pas idée que sa vie va basculer dans le néant lorsqu'elle accepte le poste d'assistante de direction dans la compagnie de ses rêves.

Extrait

Rochelle Saint-Val

Lundi 8 janvier 2018

 

Il est 7 h 45 quand je gare ma voiture dans le parking du siège social de la Van der Wallen Oil Corporation (VWOC), au centre-ville de Pointe-Noire. Le ciel, encore un peu gris, s’ouvre à un soleil timide. Tant qu’il ne pleut pas, je suis de bonne humeur.

Ce matin, je débute mon poste d’assistante de direction bilingue dans l’une des plus grandes compagnies pétrolières du Congo. Et la compagnie de mes rêves : Van der Wallen. Une entreprise qui existe depuis vingt ans.

Rien qu’en pensant à cette puissante dynastie familiale, je ressens un sentiment de fierté à l’idée de travailler pour une boîte qui fait honneur à l’Afrique du sud, mon pays de naissance, que j’ai quitté il y a tout juste un an pour suivre mon fiancé qui, lui, est congolais.

Je veux tellement faire bonne impression que j’ai les nerfs à vif ! Surtout qu’aujourd’hui, je vais enfin rencontrer mon patron, le directeur Miller Osha Van der Wallen, qui n’est autre que le fils du P.-D.G.

Tout ce que je sais de lui se limite à ce que je lis dans les magazines Forbes et Jeune Afrique : c’est un génie de la publicité et il est très charismatique. Toute la fierté de son père.

Mon téléphone portable se met à sonner à ce moment précis, et me ramène de force dans ma voiture, que je n’ai pas encore quitté, alors que le tableau de bord affiche 7 h 55. L’heure à laquelle je suis normalement censée être assise dans mon bureau.

 

Zut !

Je m’empare rapidement de mon sac à main et me faufile hors de la voiture. Mon téléphone n’arrête pas de sonner, mais je n’ai pas le temps d’y répondre. Je marche à la hâte, presqu’en courant, en direction de la double porte vitrée du grand immeuble. 

Avant de pénétrer dans le hall, qui est d’une élégance discrète, je jette un regard inquisiteur à mon reflet dans la vitrine pour m’assurer que ma tenue est toujours impeccable : un tailleur jupe bleu cintré, qui met en valeur ma silhouette élancée, mes cheveux châtains relevés en un chignon strict, et un maquillage discret qui matifie mon teint doré.

Après quoi, je respire à fond et d’un pas assuré, je m’aventure dans le hall où s’agglutinent des hommes et des femmes en costumes et tailleurs. Je passe mon badge professionnel sous le scanner du portique de sécurité tout en saluant les deux gardes.

J’attends la confirmation de mon identité, qui traîne un peu, et augmente ma nervosité. Il est maintenant 8 h 03. Je suis officiellement en retard ! Et le badge qui affiche une barre rouge, au lieu du vert habituel, qui me permettra de me diriger vers la rangée d’ascenseurs !

— Mlle Saint-Val ? m’interpelle l’un des gardes qui me lance un regard d’excuse.

Ça y est, mon cœur commence à s’emballer ! Je pense aux pires scénarios : on va me renvoyer comme une impropre… pour cinq minutes de retard !

C’est que la ponctualité est de mise dans cette entreprise.

— Oui, c’est bien moi, répliqué-je en m’efforçant de garder mon calme.

— C’est votre premier jour, n’est-ce pas ? me dit-il sur le ton de la conversation.

— En effet, fis-je d’une voix altérée par les battements douloureux de mon cœur. Y a-t-il un problème ?

Il me fixe pendant un petit moment, qui fait durer le suspense, et qui m’irrite au plus haut point.

Qu’on en finisse, bon sang !

— Effectivement, achève-t-il, en gardant un calme olympien, qui exacerbe mon angoisse.

Je suis en train de serrer les poings pour chasser cette vague de panique qui m’envahit progressivement. Et je ne m’en sors pas trop mal, jusqu’à ce que mon téléphone se mette à sonner de plus belle.

Et là, je craque ! Sans plus prêter attention à l’agent de sécurité, je sors l’appareil de mon sac et décroche, sans même regarder le nom qui s’affiche sur l’écran. Ce doit certainement être mon fiancé qui veut se rassurer que je suis arrivée à bon port.

Je me souviens alors que j’avais promis l’appeler.

— Permets-moi de te rappeler, Nel…

— Absolument pas ! me coupe mon interlocuteur d’un ton sec. Vous allez m’écouter attentivement !

La voix grave et autoritaire au bout du fil n’est pas celle de l’homme qui partage ma vie depuis trois ans. Je me fige et perds subitement la voix. C’est mon patron, et à en juger par le ton dur de sa voix, je vais avoir droit au pire licenciement de ma carrière, qui n’a même pas encore commencé !

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